La science-fiction a connu un certain marasme au cours des années 90. La science-fiction a été loin d’être prolifique au cours de la décennie, rejoignant le fantastique comme l’un des genres autrefois glorieux qui sont tombés en disgrâce, avec des perspectives sombres jusqu’à l’arrivée tardive du révolutionnaire et changeant Matrix.

Cependant, la science-fiction n’était pas complètement endormie pendant les années 90. En fait, le genre a produit plusieurs films intéressants qui sont passés inaperçus. Et si certains sont devenus des classiques cultes dans les années 2000, d’autres restent sous-estimés et méritent d’être réévalués, en particulier lorsque le public moderne se penche sur les contenus sous-estimés des années 90.

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10 « Johnny Mnemonic » (1995)

Keanu Reeves a suffisamment de projets de science-fiction à son actif pour s’imposer comme le roi du genre. Pourtant, Johnny Mnemonic (1995) n’est pas l’un de ses projets les mieux accueillis. Le film suit le personnage principal alors qu’il tente d’extraire une mine d’informations de son esprit avant que celui-ci ne le tue en 48 heures.

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Réputé pour son ton exagéré et carrément ridicule, Johnny Mnemonic est l’un des films de science-fiction les plus décriés de Reeves. Pourtant, ce projet audacieux a de quoi susciter l’admiration ; sa portée dépasse de loin sa portée. Il est risible pendant une grande partie de sa durée, mais Johnny Mnemonic est un divertissement sans fin, un film cyberpunk époustouflant et un témoignage de l’excentricité inhérente au genre.

9 « La Cité des enfants perdus » (1995)

Trois hommes regardant dans la même direction dans La Cité des enfants perdus (1995)

Le steampunk reste un sous-genre de niche, dont peu d’adaptations sur grand écran ont été acclamées ou ont connu un succès commercial. La Cité des enfants perdus (1995) raconte l’histoire d’un médecin dérangé qui kidnappe des enfants pour leur voler leurs rêves, dans une tentative malencontreuse de survivre. Cependant, le père de l’une des victimes se lance dans une quête pour vaincre le docteur et son armée de clones.

Bizarre mais brillant, La Cité des enfants perdus est dérangeant par endroits mais impressionnant de bout en bout, un conte de fées fantastique sombre qui incorpore parfaitement ses éléments de science-fiction. Comme les meilleurs films de science-fiction, La Cité des enfants perdus cache des réflexions plus profondes sous sa couche superficielle, présentant une intrigue riche, sinistre et qui donne à réfléchir, ce qui confirme son statut de film culte.

8 « Forteresse » (1992)

Un homme pointe une arme sur quelqu'un dans Fortress.Image via Dimension Films

Fortress (1992) met en scène Christopher Lambert et Loryn Locklin dans le rôle d’un couple marié envoyé en prison pour avoir violé la politique d’un seul enfant dans leur monde dystopique. Kurtwood Smith et Clifton Collis Jr. jouent les seconds rôles.

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À la fois film d’évasion et dystopie de science-fiction, Fortress combine parfaitement les thèmes et les styles. Le film est une exploration perspicace de l’agitation politique et sociale, présentant la plupart des idées les plus courantes de la dystopie et les actualisant dans une perspective résolument années 90. Sinistre, stylé et amusant, Fortress est un excellent film de science-fiction qui ne repousse peut-être pas les limites, mais qui reste tout à fait divertissant et que l’on peut regarder à nouveau.

7 « Strange Days » (1995)

Mace porte Lenny alors qu'ils regardent dans la même direction dans Strange Days.Image via 20th Century Fox

Angela Bassett, Ralph Fiennes et Juliette Lewis, nommés aux Oscars, jouent dans le film de science-fiction Strange Days (1995) de la réalisatrice Kathryn Bigelow. Situé dans les derniers jours de l’année 1999, le film est centré sur un policier devenu trader clandestin qui demande l’aide d’un garde du corps pour découvrir un complot de meurtre à Los Angeles.

Strange Days a été un échec notoire lors de sa sortie en 1995, faisant dérailler la carrière de Bigelow et laissant présager un avenir sombre pour la science-fiction. Cependant, le film est une excellente entrée dans le sous-genre cyberpunk, bénéficiant de performances remarquables et d’un monde captivant qui ne parvient pas à être tout ce qu’il peut être mais qui reste fascinant tout au long des 145 minutes qu’il dure.

6 « Coneheads » (1993)

Beldar et Prymatt au lit ensemble dans Coneheads.Image via Paramount Pictures

Dan Aykroyd et Jane Curtin jouent dans la comédie de science-fiction Coneheads, réalisée par Steve Barron en 1993. Le film raconte l’histoire de la famille Coneheads, des extraterrestres forcés de rester sur Terre après qu’une mission de rétablissement ait mal tourné. Lorsque leur planète d’origine leur transmet des ordres sinistres, la famille doit décider de ses allégeances.

Hilarant, subversif et satirique, Coneheads est une brillante critique sociale et un regard intelligent sur l’expérience des immigrants. La comédie du film ne plaira pas à tout le monde, il faut donc l’aborder avec ouverture d’esprit.

5 « Existenz » (1999)

Ted pointe son arme sur quelqu'un sous le regard d'Allegra dans Existenz.

David Cronenberg est le maître des films d’horreur corporels et étranges. Ses films sont audacieux, grossiers et souvent choquants, avec des images dérangeantes et des thèmes tout aussi poignants qui rendent le visionnage inconfortable mais gratifiant.

Existenz, le film de science-fiction réalisé par Cronenberg en 1999, combine de manière unique l’horreur corporelle et la science-fiction pour créer un film en avance sur son temps. Jennifer Jason Leigh et Jude Law, nominés aux Oscars, jouent dans le film, qui tourne autour d’un concepteur de RV ciblé par des assassins. Visuellement original et thématiquement pertinent, Existenz est un film injustement négligé dans la filmographie de Cronenberg et un exemple parfait de joyau de science-fiction de la fin des années 90.

4 « Gattaca » (1997)

Vincent Freeman marchant dans un couloir dans Gattaca.

Ethan Hawke et Uma Thurman, nominés aux Oscars, rejoignent Jude Law dans le film de science-fiction Gattaca (1997) d’Andrew Niccol. Le film présente un futur où les enfants sont conçus par eugénisme et suit Vincent Freeman, un homme né en dehors du programme, qui fait face à la décimation et aux obstacles dans sa quête pour voyager dans l’espace.

Gattaca est une exploration de science-fiction qui donne à réfléchir et qui est visuellement frappante sur l’obsession de la société pour la perfection. La représentation de la génétique dans le film est un peu superficielle, mais Gattaca reste un film intéressant et perspicace avec plusieurs couches qui se cachent sous sa belle façade.

3 « Dark City » (1998)

Saniel P. Schreber avec un groupe d'hommes dans Dark CityImage Via New Line Cinema

Rufus Sewell joue aux côtés de Jennifer Connelly, future lauréate d’un Oscar, et de Kiefer Sutherland, futur lauréat d’un Emmy, dans Dark City, le film de science-fiction néo-noir d’Alex Proyas, sorti en 1998. L’intrigue tourne autour de John, un amnésique accusé de meurtre, qui entreprend de laver son nom et de retrouver ses souvenirs alors qu’il est traqué par un groupe dangereux connu sous le nom de « Strangers ».

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Avec son style visuel saisissant, sa narration néo-noir et son incroyable casting, Dark City est une brillante œuvre de science-fiction. Le film crée un monde si particulier et si riche que seuls quelques films de science-fiction sont capables de le faire. De plus, Dark City est un mystère brillant, un chef-d’œuvre néo-noir qui prouve à quel point les deux genres se mélangent parfaitement.

2 « Open Your Eyes » (1997)

César se retourne dans Abre los Ojos

Le film de science-fiction espagnol Ouvrez les yeux met en scène Eduardo Noriega dans le rôle d’un playboy riche et insouciant dont la vie change radicalement à la suite d’un accident de voiture. Penélope Cruz partage l’affiche de ce film brillant et audacieux, coécrit et réalisé par le célèbre cinéaste Alejandro Amenábar.

Ouvrez les yeux est une exploration fascinante et palpitante de l’esprit humain et de la nature du désir. Le film utilise une narration brillante et pleine de surprises, menant à un climax émotionnellement poignant qui se classe parmi les fins les plus surprenantes du cinéma des années 90. Vanilla Sky, un remake moins hollywoodien réalisé par Cameron Crowe et mettant en vedette Tom Cruise, est sorti en 2001 mais n’a pas été à la hauteur de l’original.

1 « Cube » (1997)

Personnages regardant quelque chose dans Cube.

Cube fait partie des films de science-fiction et d’horreur les plus insaisissables et les plus négligés. Le film met en scène un groupe de personnages mystérieux et sans rapport les uns avec les autres, piégés dans une construction mystérieuse et mortelle en forme de cube.

Tendu, souvent choquant et captivant, Cube est le rare film d’horreur qui propose une intrigue cérébrale pour renforcer ses sensations. Les limites du film l’empêchent d’explorer pleinement sa fascinante prémisse, mais Cube reste un exemple supérieur de science-fiction horrifique. Il n’y a pas assez d’entrées dignes de ce nom dans cette combinaison de genres, ce qui est surprenant quand on sait à quel point ils vont bien ensemble.

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