De 1929 à 1939, Disney a sorti plus de 70 courts métrages en salle sous le titre Silly Symphony. Ces courts métrages étaient l’occasion pour Walt Disney et ses animateurs de repousser les limites de l’animation de l’époque et de développer de nouvelles méthodes complexes pour améliorer le métier. Ils ont ainsi ouvert la voie à leur premier long métrage d’animation, Blanche-Neige et les sept nains.

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Le succès des Silly Symphonies s’est fait sentir tout au long de l’âge d’or de l’animation et a ouvert la voie à d’autres dessins animés emblématiques tels que Looney Tunes et Tom et Jerry.Aujourd’hui encore, près d’un siècle après leurs débuts, les meilleurs Silly Symphonies ravissent de nouveaux publics sur Disney+.

10 ‘La danse du squelette’ (1929)

Sur le coup de minuit, le cimetière local s’anime. Des chauves-souris volent dans le ciel tandis que des chats noirs s’entrechoquent parmi les pierres tombales. Pourtant, ils fuient tous lorsqu’un quatuor de squelettes sort de leurs tombes pour passer la nuit à danser.

La danse des squelettes a été principalement animée par Ub Iwerks, qui a participé à la création de Mickey Mouse. Son travail sur ce court métrage est légendaire et très créatif, avec notamment un squelette qui dévore la caméra et danse sur une musique très entraînante. Ce court métrage a contribué à l’apparition d’un certain nombre d’autres animations macabres dans les années 30 et constitue un dessin animé stable à voir aux alentours d’Halloween.

9 « Fleurs et arbres » (1932)

L'arbre creux se faufilant dans l'arbre femelle

Par une belle matinée de printemps, le chant des oiseaux réveille les fleurs et les arbres qui s’animent et s’amusent. Un jeune arbre mâle fabrique une harpe avec des lianes pour attirer l’attention d’une jolie femelle. Cependant, un monstrueux arbre creux a également des vues sur elle.

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Fleurs et arbres a été le premier dessin animé produit en Technicolor à trois bandes, et son succès a changé l’animation à jamais. Les superbes couleurs donnent l’impression qu’un livre de contes de fées prend vie et aident le monde et les personnages à être plus vivants que ceux de l’ère du noir et blanc. Cette innovation a permis à Flowers and Trees de devenir le premier lauréat de l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.

8 « Les trois petits cochons » (1933)

Le grand méchant loup détruit la maison de paille de Fifer Pig.

Trois frères cochons nommés Fifer (Dorothy Compton), Fiddler (Mary Moder) et Practical Pig (Pinto Colvig) construisent des maisons séparées pour se protéger du grand méchant loup (Billy Bletcher). Alors que Practical passe toute la journée à construire sa maison en briques, Fifer et Fiddler utilisent de la paille et des bâtons, afin de pouvoir terminer rapidement et s’amuser. Malheureusement, ils se rendent vite compte que leurs habitations ne sont pas assez solides pour les protéger du méchant loup.

Les Trois Petits Cochons est devenu le plus grand succès de Disney parmi les Silly Symphonies et a été un dessin animé pionnier à bien des égards. C’était l’un des premiers dessins animés à être scénarisé comme un film, avec une histoire dédiée et des personnages distincts plutôt qu’une imagerie surréaliste. Il a également donné naissance à l’une des citations les plus célèbres de Disney, « You can’t top pigs with pigs », après qu’aucune de ses suites n’ait égalé son succès.

7 « La sauterelle et les fourmis » (1934)

Les fourmis s'occupent de la sauterelle qui a failli mourir de froid.

C’est le milieu du printemps et une sauterelle (Pinto Colvig) s’amuse en jouant de son violon et en dansant. Il tombe sur une colonie de fourmis qui rassemblent de la nourriture et tente de les convaincre de se joindre à lui pour faire la fête. Certaines ouvrières se joignent à lui, mais elles sont arrêtées par la reine (Dorothy Compton), qui prévient la sauterelle que les choses vont changer en hiver.

La version de Disney de cette fable classique d’Esope est sans conteste l’une des meilleures. L’histoire est racontée efficacement, à la fois par l’utilisation de dialogues de choix et par le contraste entre les couleurs vives du printemps et la palette froide et morne de l’hiver. C’est également le début de la chanson « The World Owes Me a Living », qui sera régulièrement chantée par Goofy lorsque Colvig l’incarnera.

6 « La petite poule savante » (1934)

La petite poule sage avec ses poussins

Ayant trouvé des graines de maïs, la petite poule sage (Florence Gill) demande à ses amis Donald Duck et Peter Pig (Clarence Nash) de l’aider à les planter et à les récolter. À chaque fois qu’elle le demande, les deux font semblant d’être malades pour éviter de faire le travail. La poule comprend vite la ruse et s’en souvient quand vient le moment de manger sa récolte.

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The Wise Little Hen marque la première apparition de Donald Duck, qui deviendra par la suite l’un des personnages les plus reconnaissables de Disney, aux côtés de Mickey Mouse et Goofy. Au-delà de Donald, le court métrage est une histoire magnifiquement racontée sur le retour de ce qui a été dit. L’accompagnement musical est également très bien adapté à l’animation, en particulier lorsque Donald et Peter dansent.

5 ‘La déesse du printemps’ (1934)

Proserpina vivant dans son pays de l'éternel printemps

La déesse romaine du printemps, Proserpina (Jessica Dragonette), vit dans un pays de printemps éternel avec ses amis, les fleurs et les elfes. Tout cela prend fin lorsque Pluton (Tudor Williams), le dieu des enfers, vient la réclamer comme reine. Son enlèvement plonge le monde dans un hiver sans fin et remplit de tristesse le cœur de Proserpina.

La déesse du printemps a été créée pour vérifier si les animateurs de Disney étaient prêts à s’attaquer à des personnages humains plus réalistes, et bien que les résultats soient encore approximatifs, cet effort a ouvert la voie à Blanche-Neige. Le court métrage prend quelques libertés avec la mythologie, par exemple en présentant Pluton comme le diable et son domaine d’Hadès comme l’enfer chrétien, mais la plupart de ses images sont devenues un élément de base de l’image que les gens se font des enfers. Le court métrage est également raconté sur un ton d’opéra, ce qui accentue encore les moments dramatiques.

4 ‘La tortue et le lièvre’ (1935)

Max Hare et Toby Tortoise se préparent à la course.

Les animaux des bois se sont rassemblés pour assister à une course entre Max Hare (Ned Norton) et Toby Tortoise (Eddie Holden). Alors que la course commence, Toby est à la traîne derrière Max, qui peut courir si vite qu’il arrache les plumes des oiseaux. Cependant, l’excès de confiance de Max l’amène à s’arrêter pour le plaisir, ce qui permet à Toby de le rattraper.

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The Tortoise and the Hare présente certains des meilleurs personnages de toutes les Silly Symphonies. Max et Toby sont des personnages très bien définis, à la fois grâce à leur excellente animation qui rend compte de leurs personnalités distinctes, et grâce à leurs charmantes voix. Leur popularité les a amenés à jouer dans un autre court métrage, Toby Tortoise Returns, qui présente un niveau élevé de comédie burlesque qui a inspiré les Looney Tunes.

3 ‘Le vieux moulin’ (1937)

Le vieux moulin silhouetté par la lune

Lorsque le soleil se couche sur un vieux moulin à vent, les animaux locaux deviennent actifs et vivants. Les chauves-souris s’envolent pour chasser au-dessus des grenouilles qui chantent, tandis qu’à l’intérieur du moulin, une vieille chouette dort et une mère oiseau s’occupe de ses œufs. Pourtant, à mesure que la nuit avance, la pluie et le vent annoncent une terrible tempête.

Le Vieux Moulin est un témoignage du potentiel de narration visuelle de l’animation et de l’apogée de la créativité de Disney à cette époque. Il a été réalisé pour tester les animateurs de Disney afin de voir s’ils étaient prêts pour Blanche-Neige en mettant en pratique le vent, la pluie et des représentations plus réalistes des animaux. Il s’agit également de la première utilisation de la caméra multiplan de Disney, qui permet une plus grande illusion de profondeur et de réalisme.

2 « La Mère l’Oie va à Hollywood » (1938)

Little Bo Peep est une caricature de Katharine Hepburn.

A l’ouverture d’un recueil d’histoires de la Mère l’Oie, le public assiste au rugissement d’une oie comme Léo le lion de la MGM. Au fur et à mesure que les pages du livre sont tournées, des extraits de certaines comptines classiques sont montrés, notamment Old King Cole, Humpty Dumpty et Little Bo Peep. La particularité est qu’elles sont interprétées par des célébrités de l’époque, dont Katharine Hepburn, les Marx Brothers et Charles Laughton.

Bien qu’il ne soit pas aussi impressionnant d’un point de vue technologique que les autres Silly Symphonies, Mother Goose Goes Hollywood est remarquable pour son humour. Les caricatures des célébrités s’intègrent bien dans leurs comptines respectives, et les gags ne manquent pas de faire rire. Disney y a même glissé un petit caméo de Donald Duck.

1 « Le vilain petit canard » (1939)

Le vilain petit canard joue avec un canard en bois.

Une mère et un père canard attendent patiemment que leurs œufs éclosent, révélant quatre canetons ronds et jaunes et un blanc et longiligne. Bien qu’il soit sympathique, le vilain petit canard est rejeté par sa mère et doit se débrouiller tout seul. Pourtant, peu importe ce qu’il essaie, il doit faire face au rejet.

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La symphonie silencieuse finale est la deuxième tentative de Disney depuis 1931 pour raconter l’histoire classique de Hans Christian Anderson. L’animation est superbe, tant dans la représentation de la comédie burlesque que dans celle des moments d’émotion plus sérieux. Tout cela contribue à faire passer le message du court métrage sur la nécessité de trouver l’acceptation, même si cela demande plusieurs tentatives.

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