Les meilleurs méchants du cinéma sont souvent intenses, terrifiants, dangereux et meurtriers. Le public mesure souvent la méchanceté d’un méchant au nombre de personnes qu’il tue ou à la destruction qu’il cause. Cependant, tous les méchants n’ont pas de sang sur les mains ; certains sont tout aussi terrifiants sans jamais ôter la vie à quelqu’un d’autre.

Ces méchants font partie des figures les plus mémorables et les plus inexcusables du cinéma, bien qu’ils n’aient jamais brandi un couteau ou tiré un coup de feu. Leurs armes sont plus cruelles et abstraites, mais pas moins tranchantes. Ils font des ravages sur les protagonistes par le biais de la terreur psychologique et de la torture émotionnelle, consolidant ainsi leur place parmi les méchants les plus durables et les plus menaçants du cinéma.

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1 Lady Tremaine – « Cendrillon » (1950)

L’histoire de Cendrillon est intemporelle et bien connue. La pauvre jeune fille maltraitée subit de nombreuses injustices de la part de sa marâtre, Lady Tremaine, méchante, envieuse et amère, qui prend plaisir à l’humilier et à l’exploiter. Lady Tremaine est vaniteuse, ambitieuse et rusée, ce qui en fait l’une des meilleures méchantes de Disney.

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Les raisons de la haine de Tremaine pour Cendrillon varient d’une version à l’autre. Cependant, la plupart du temps, il s’agit simplement d’une femme cruelle qui aime avoir du pouvoir sur Cendrillon. L’envie et l’amertume jouent également un rôle dans le mépris de cette femme pour sa belle-fille, ce qui prouve que les gens peuvent infliger des souffrances incommensurables à d’autres sans jamais lever la main sur eux.

2 Dolores Umbridge – « Harry Potter et l’Ordre du Phénix » (2007)

Dolores Umbridge se tient fièrement debout et regarde au loin dans

En parlant de professeurs méchants, Dolores Umbridge donne un nouveau sens au mot « méchant ». Couverte de rose et dotée d’une attitude trop saccharine plus fausse que les qualités de Malefoy en tant que Sourcier, Ombrage est sans doute le pire méchant de Harry Potter, plus méchant que Voldemort et plus détestable que les Dursley.

Interprétée par Imelda Staunton, nominée aux Oscars, Ombrage est méchante et cruelle, obsédée par l’ordre et la discipline tant que c’est elle qui manie le fouet. Elle fait de la vie de Harry un cauchemar pendant sa cinquième année à Poudlard, au point qu’il souhaite vivement combattre Voldemort s’il veut échapper aux griffes d’Ombrage. L’horrible professeur est sans doute le personnage le plus détesté de la franchise, s’attirant le mépris des fans sans même avoir lancé le sortilège de la mort.

3 La famille Armitage – « Get Out » (2017)

Dean et Missy Armitage dans Get Out.

Le film d’horreur psychologique Get Out de Jordan Peele, sorti en 2017, a changé la donne pour le genre. L’intrigue est centrée sur un homme noir qui découvre quelque chose de sinistre alors qu’il rend visite aux parents de sa petite amie blanche. D’actualité et intelligent, Get Out utilise la science-fiction et l’horreur pour offrir une critique cinglante mais perspicace de la dynamique raciale dans une Amérique de plus en plus divisée.

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La famille Armitage fait partie des méchants les plus effrayants du cinéma d’horreur. Trompeuse et pleine de ressources, la famille profite de sa richesse et de sa position pour mener à bien ses plans diaboliques. Ce qui est si effrayant chez eux, c’est le charme qu’ils dégagent et la facilité avec laquelle ils trompent un système conçu pour travailler pour eux au détriment des autres minorités. La famille Armitage ne tue personne, laissant ses victimes à jamais perdues dans l’immensité de leur propre esprit.

4 Mme Danvers – « Rebecca » (1940)

Mme Danvers immobile dans Rebecca.

Le chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, Rebecca, sorti en 1940, met en scène Joan Fontaine dans le rôle de la jeune épouse de Maxim de Winter, un homme mystérieux et riche interprété par Sir Laurence Olivier. Lorsque la nouvelle Mme de Winter arrive dans sa nouvelle maison, elle se retrouve hantée par le souvenir de l’ancienne femme de son mari, l’apparemment parfaite Rebecca.

Suspense et drame, Rebecca est l’un des meilleurs films d’Hitchcock. Judith Anderson, nominée aux Oscars, incarne l’antagoniste secondaire du film, la détestable Mme Danvers, aveuglément fidèle à Rebecca et déterminée à chasser la nouvelle Mme de Winter par tous les moyens. Mme Danvers est calculatrice et sournoise, torturant la nouvelle Mme de Winter par la guerre psychologique et essayant même de la faire sauter par la fenêtre.

5 Gordon Gekko – « Wall Street » (1987)

homme en costume assis à un bureau avec des écrans en arrière-plan

La cupidité, à défaut d’un meilleur mot, est une bonne chose, et Michael Douglas est un méchant brillant dans le drame Wall Street, réalisé par Oliver Stone en 1987. Une critique cinglante de l’Amérique des affaires et de la culture yuppie des années 80, Wall Street est également une vitrine pour les capacités de Douglas, l’acteur livrant un portrait machiavélique qui lui a valu l’Oscar.mom

Le Gordon Gekko de Douglas est un titan de son secteur, un appétit vorace qui détruit tout sur son passage sans se soucier de quoi que ce soit. Si Wall Street est une fable sur les dangers d’un capitalisme aveugle et négligent, Gordon Gekko est le monstre dans la maison en pain d’épice, attendant sa chance pour frapper et tout prendre pour lui.

6 M. Potter – « La vie est belle » (1946)

M. Potter regarde avec colère quelqu'un hors champ dans It's a Wonderful Life.Image via Paramount Pictures

Classique de Noël et l’un des meilleurs films du Hollywood classique, It’s a Wonderful Life reste très apprécié aujourd’hui. James Stewart incarne George Bailey, un homme qui envisage de se suicider la veille de Noël, ce qui incite son ange gardien à lui montrer ce qu’aurait été la vie de ceux qu’il aime s’il n’avait pas existé.

Réconfortant et émouvant, It’s a Wonderful Life possède un méchant spectaculaire, le cruel et avaricieux Henry Potter. Joué à la perfection par le grand Lionel Barrymore, M. Potter est un baron avare qui s’en prend impitoyablement aux habitants de la petite ville fictive de Bedford Falls. Chaque film de Noël a besoin d’un méchant amer, et Potter pourrait bien être le meilleur, représentant les pires aspects de l’humanité réunis.

7 Joan Crawford – « Mommie Dearest » (1981)

Faye Dunaway dans le rôle de Joan Crawford dans Mommie DearestImage via Paramount Pictures

Les cintres métalliques ont rarement été aussi terrifiants que dans le classique de Frank Perry, Mommie Dearest. L’actrice oscarisée Faye Dunaway joue le rôle de l’actrice oscarisée Joan Crawford dans ce film annoncé sous le titre « La plus grande mère de toutes ».

Démesuré et délicieusement méchant, Mommie Dearest est un portrait unilatéral des abus présumés de Christina Crawford par sa mère adoptive. Dunaway incarne Crawford comme un monstre égocentrique, l’ultime narcissique qui dévore tout le monde dans sa poursuite de la célébrité intemporelle. Dunaway livre une performance extraordinaire dans le rôle de Crawford, redéfinissant le camp et devenant le cauchemar de nombreux spectateurs pour qui le film, certes exagéré, pourrait être trop proche de leur domicile.

8 Eve Harrington – « All About Eve » (1950)

Eve Harrington se regardant dans le miroir dans All About Eve

Il faut se méfier des personnes qui prétendent être des fans dévoués et loyaux. Le chef-d’œuvre séminal de Joseph L. Mankiewicz, All About Eve, présente au public la manipulatrice et intrigante Eve Harrington, le personnage original de la fan obsessionnelle.

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Complice et égoïste, Eve s’insinue dans la vie de l’actrice Margo Channing. Eve pousse l’attitude classique de vouloir tout faire pour le rôle à un niveau supérieur, en poignardant dans le dos et en utilisant tous ceux qui l’entourent dans sa quête de la célébrité. Eve est l’incarnation cruelle et superficielle de la culture de la célébrité, brillante et attirante, mais pourrie et finalement fausse.

9 Maléfique – « La Belle au bois dormant » (1959)

Maléfique sourit méchamment dans La Belle au bois dormant.Image via Disney

Un méchant qui maudit un enfant par dépit parce qu’il n’a pas été invité à une fête, c’est vraiment quelque chose. Interprétée avec une précision diabolique par l’intemporelle Eleanor Audley et magnifiquement animée par les talentueux artistes de Disney, Maléfique est sans doute la meilleure et la plus emblématique des méchantes de la Maison de la Souris.

Maléfique est d’une mesquinerie que la plupart des autres ne peuvent que rêver d’atteindre. La maîtresse du mal fera tout pour que la princesse Aurore ne sorte jamais de son sommeil. Mais tuer est trop élémentaire pour Maléfique, elle veut faire souffrir ses victimes. Elle maudit Aurore pour que ses parents assistent à sa déchéance et emprisonne Phillip pour le libérer dans sa vieillesse, sachant qu’il ne peut plus aider Aurore. Maléfique est le mal personnifié, une femme pour qui la « mort » est la solution de facilité.

10 Infirmière Mildred Ratched – « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1975)

L'infirmière Ratched regarde quelque chose hors champ, l'air furieux.

La guerre psychologique est l’une des pires choses qu’un méchant puisse faire, en recourant à la torture émotionnelle pour manipuler et contrôler les autres. Cela n’a jamais été aussi bien démontré que dans le rôle de l’infirmière Mildred Ratched joué par Louise Fletcher dans le drame de Miloš Forman, Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975).

L’infirmière Ratched, glaciale et rusée, se délecte du contrôle qu’elle exerce sur les pensionnaires d’un établissement psychiatrique. Ratched dirige l’hôpital d’une main de fer, provoquant le chaos pour que les détenus restent terrifiés par elle et s’alignent sur ses pratiques impitoyables. Fletcher la dépeint comme un mur solide : impénétrable, incassable et incapable de faire autre chose que de s’opposer directement à quiconque se trouve face à elle.

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