Les films d’horreur les plus marquants sont parfois le fruit de mots puissants et de performances d’acteurs incroyables. Au panthéon des films d’horreur, rien ne vaut un monologue brillamment écrit et interprété, car il illustre parfaitement le ton voulu par le film. Ces discours captivent le public et l’effraient plus efficacement que n’importe quel jump scare ou monstre.

Ces monologues et les acteurs qui les interprètent ne manquent pas d’attirer l’attention, et ils font froid dans le dos. Qu’il s’agisse de préfiguration ou de pressentiment, ces discours font partie intégrante de l’atmosphère de chaque film.

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10 Le pouvoir de Griffin ! – L’homme invisible (1933)

Après avoir été rendu furieux par les effets de sa potion d’invisibilité, le Dr Jack Griffin (Claude Rains) développe une soif de pouvoir et de contrôle. Il explique son plan diabolique à son amour Flora (Gloria Stuart), qui s’inquiète de voir un monstre meurtrier s’emparer du Jack qu’elle a connu.

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Claude Rains a fait de Griffin un personnage à part entière en utilisant son talent pour donner une impression d’autorité et de malice grâce à sa voix unique. Il incarne Jack avec une passion absolue en prononçant un discours enthousiaste mais menaçant sur son sinistre projet de conquérir le monde et de régner en tant que Dieu.

9 Le pire Noël de Kate – « Gremlins » (1984)

Phoebe Cates dans le rôle de Kate faisant son monologue dans Gremlins (1984)

Alors que les malicieux gremlins sèment la pagaille à Kingston Falls la nuit de Noël, les héros Billy (Zach Galligan) et Kate (Phoebe Cates) se retrouvent dans un moment de calme après avoir vécu toute cette destruction. Cependant, Kate prend le temps de révéler à Billy son désarroi pour Noël après avoir été témoin d’un événement qui a conduit à la mort de son père et à la ruine de son enfance.

Le monologue de Cates soutient le ton sombrement comique du film, et il est fait pour inclure un peu d’exagération tout en délivrant une vibration authentiquement effrayante. La scène utilise une musique inquiétante, un décor sombre et peu éclairé, et un gros plan inconfortable sur le visage de Cates pendant qu’elle prononce son discours pour donner intentionnellement au public l’impression qu’on va lui raconter une histoire effrayante mais divertissante autour d’un feu de camp.

8 L’histoire de Ben – La nuit des morts-vivants (1968)

Monologue de Ben dans La nuit des morts-vivants

Alors que les morts se lèvent, Ben (Duane Jones) et les autres vivants tentent de survivre du mieux qu’ils peuvent. Alors que Ben commence à sécuriser leur abri, il raconte à sa compagne Barbra (Judith O’Dea) l’histoire troublante de sa fuite d’un massacre de zombies dont il est devenu le seul survivant.

Le regretté Duane Jones aurait dû être nommé aux Oscars pour son rôle de Ben. Son discours est prolongé par quelques moments de silence inquiétant qui interpellent le public et résument parfaitement le ton déprimant et terrifiant du film.

7 Les enregistrements vocaux – « The Evil Dead » (1981)

Les enregistrements vocaux de The Evil Dead

Lorsque cinq amis séjournent dans une cabane isolée dans les bois, ils découvrent le sinistre Livre des Morts et un enregistrement qui renferme un secret terrifiant. Après avoir écouté l’enregistrement, un mystérieux professeur (Bod Dorian) documente ses études sur les terribles pouvoirs du livre et sur la façon dont quelque chose de démoniaque a été libéré dans la forêt sombre, ce qui pourrait entraîner la mort de tous ceux qui séjournent dans la cabane.

Bod Dorian parle d’une voix monotone qui donne de la crédibilité à son personnage de professeur et fait comprendre aux spectateurs que ce qu’il dit est grave. Ses échos fantomatiques lorsqu’il traduit certaines incantations du livre donnent un sentiment de danger imminent qui ne se relâche jamais pendant le reste du film.

6 Norman parle de sa mère – « Psycho » (1960)

Psycho - Norman Bates debout sous une statue d'aigleImage via Paramount Pictures

Norman Bates (Anthony Perkins) et sa mère ont une relation plutôt compliquée. Lorsqu’une cliente nommée Marion Crane (Janet Leigh) passe la nuit dans son motel, Norman lui fait part de ses frustrations au sujet de sa mère malade dans un discours qui ébranle peu à peu son attitude amicale et révèle un côté menaçant et mystérieux qui indique au public qu’il n’est pas ce qu’il semble être.

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Anthony Perkins incarne Norman d’une manière telle que les spectateurs ne peuvent le quitter des yeux à chaque fois qu’il apparaît à l’écran. Sa capacité à passer de la maladresse et de l’amabilité à la sévérité et au sinistre dans son discours est un véritable testament pour ses talents d’acteur. Il préfigure également le côté sombre de Norman et laisse entendre qu’il est porteur d’un horrible secret.

5 Première rencontre avec le Dr Lecter – « Le silence des agneaux » (1991)

Hannibal Lecter dans Le silence des agneaux Image via Orion Pictures

Pour connaître les motivations d’un tueur en série et le retrouver avant qu’il ne tue sa prochaine victime, Clarice Starling (Jodie Foster), stagiaire au FBI, est chargée de rencontrer et de sonder l’esprit du Dr Hannibal Lecter (Antony Hopkins), ancien psychiatre et meurtrier tristement célèbre, afin de connaître la pathologie du tueur. Cependant, dès qu’elle remet un questionnaire à l’intelligent docteur, celui-ci insulte Clarice avec un discours menaçant qui lui fait comprendre qu’elle n’a pas vraiment le contrôle sur la conversation.

Hopkins prend le contrôle de la première rencontre entre Lecter et Clarice grâce à sa voix effrayante et sophistiquée. La façon dont il insulte Clarice et se moque de son accent méridional supprimé indique au public qu’il est plus intelligent qu’elle et qu’il est capable de lire en elle comme dans un livre ouvert alors qu’il ne la connaît que depuis quelques minutes.

4 Le discours du télévangéliste – « Dawn of the Dead » (2004)

Ken Foree dans Dawn of the Dead 2004

À la fin de la civilisation et au début d’une apocalypse de morts-vivants, un prédicateur télévangéliste (Ken Foree) diffuse un message d’avertissement sur le sort de la société. Il explique à ses téléspectateurs que la crise actuelle des zombies est le résultat des péchés de l’humanité dans le monde et les avertit : « Lorsqu’il n’y aura plus de place en enfer, les morts marcheront sur la terre. »

Permettre à Ken Foree de faire une apparition et de répéter sa citation emblématique du film d’horreur Dawn of the Dead a été un excellent choix cinématographique, car sa présence et son discours ont largement contribué à créer l’atmosphère inquiétante et le ton sombre du film. Accompagné d’un fond musical inquiétant et d’un lent zoom sur son visage, le discours du prêcheur remplit le public de peur, car il sait que les protagonistes du film se trouvent désormais dans une situation désastreuse.

3 La confession de Pearl – ‘Pearl’ (2022)

Pearl, interprétée par Mia Goth, priant les yeux fermés dans 'Pearl'.Image via A24

Après avoir développé des tendances meurtrières et s’être effondrée en larmes après avoir perdu sa seule chance de quitter sa vie ennuyeuse de fermière, Pearl (Mia Goth) fait une confession hypothétique de tous ses actes horribles et de ses regrets à sa belle-sœur Misty (Emma Jenkins-Purro), en prétendant être son mari, Howard.

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Mia Goth a été criminellement snobée de la nomination de la meilleure actrice pour son rôle de Pearl. Son monologue met en évidence sa capacité à attirer la sympathie du public et à le remplir de suspense, car il sait que chaque moment du discours aboutit à sa conclusion de tuer Misty une fois la confession terminée.

2 Le Dr Loomis parle de Michael – « Halloween » (1978)

Donald Pleasence dans le rôle du Dr. Loomis dans Halloween (1978)

Alors que le dangereux tueur Michael Myers (Nick Castle) sévit dans les rues de Haddonfield, dans l’Illinois, son psychiatre, le Dr Sam Loomis (Donald Pleasence), se lance à ses trousses pour mettre fin à sa terreur. Plus tard, il avertit avec crainte le shérif Brackett (Charles Cyphers) de la ville que Michael est moins un homme qu’une force maléfique.

Ce qui rend le discours de Pleasence si terrifiant et mémorable, c’est qu’il renforce la crédibilité de Michael en tant qu’antagoniste vraiment mystérieux et sinistre. Loomis parle d’un ton inquiétant et laisse une impression troublante qui laisse présager que ce tueur pourrait être un véritable croque-mitaine qui ne restera pas mort.

1 L’USS Indianapolis – Les Dents de la mer (1975)

Robert Shaw dans le rôle de Quint lors de son discours effrayant dans Les Dents de la mer (1975).

Pendant la chasse au monstrueux requin qui terrorise la communauté côtière d’Amity Island, les trois protagonistes se ménagent des moments de détente, se réjouissent de leurs cicatrices passées et boivent à la santé de leur camaraderie. Cependant, lorsqu’il est interrogé sur sa cicatrice de tatouage enlevée, le capitaine Quint (Robert Shaw) se rend compte qu’il n’est pas le seul. Le capitaine Quint (Robert Shaw) raconte aux hommes une histoire de guerre poignante, celle de sa survie dans des eaux infestées de requins après le naufrage de son navire, l’USS Indianapolis, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ce monologue emblématique est l’un des meilleurs et des plus terrifiants exemples de narration dans un film d’horreur. Shaw captive le public par son interprétation nuancée et illustre l’histoire de Quint avec tant de détails et d’intrigues qu’il permet au spectateur de se faire une idée précise de l’événement tragique qui a hanté la vie du personnage à jamais.

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