Avatar : Le chemin de l’eau vient de franchir la barre des 2 milliards de dollars, devenant ainsi le cinquième film le plus rentable et consolidant la franchise comme l’un des plus grands succès d’Hollywood. Outre ses réalisations révolutionnaires en matière de VFX, Avatar est également un parfait exemple de la puissance et de l’impact émotionnel d’une grande performance de capture de mouvement. Zoe Saldaña livre l’une de ses meilleures prestations dans le film, mais elle sera injustement ignorée pendant toute la saison des prix.

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Saldaña est loin d’être le seul acteur dont le travail de capture de mouvement est injustement ignoré par la plupart des grandes organisations de récompenses. D’Andy Serkis à Bill Nighy, ces artistes ont livré des performances de capture de mouvement exceptionnelles qui auraient dû être reconnues par l’Académie.

1 Zoe Saldaña – ‘Avatar (2009) &amp ; Avatar : The Way Of Water’ (2022)

Image via Disney

Les films Avatar de James Cameron reçoivent une tonne de crédit mérité pour leurs effets visuels révolutionnaires et leur qualité immersive. Cependant, ils ne seraient pas aussi convaincants ou divertissants sans les performances de leurs acteurs, en particulier de la très fiable Zoe Saldaña.

Dans le rôle de Neytiri, Zoe Saldaña est un ouragan d’émotions, incarnant un personnage déterminé et fougueux qui devient le cœur battant de la série. Si le public s’attache aux Na’vi au-delà de la beauté des images, c’est grâce à la performance de Saldaña, qui contribue grandement à élever la race extraterrestre au-delà de sa caractérisation unidimensionnelle. Saldaña a livré de nombreuses performances brillantes, mais son travail dans Avatar compte parmi ses meilleures et ses plus stimulantes.

2 Josh Brolin – ‘Avengers : Infinity War’ (2018)

Thanos regardant attentivement avec des montagnes en arrière-plan dans 'Avengers : Infinity War'.

Les films Marvel sont souvent critiqués pour leur approche sécuritaire de la narration. Plus préoccupé par les scènes d’action que par un véritable impact émotionnel, le MCU privilégie le spectacle, le plaçant au-dessus de tout. Les quelques personnages qui transcendent ce mode opératoire sont généralement incarnés par des acteurs chevronnés qui élèvent le niveau du matériau ; c’est le cas de la version de Thanos par James Brolin, nominé aux Oscars.

Avengers : Infinity War présente une version complexe et fascinante de Thanos, et l’approche nuancée de Brolin de la méchanceté du personnage est un triomphe. Entre ses mains, le Titan fou est à la fois menaçant et sympathique ; son mal n’est jamais artificiel, mais intime et intentionnel. Le MCU est réputé pour gaspiller ses méchants, mais le Thanos d’Infinity War est l’exception. Il est dommage que la franchise ait gâché sa caractérisation dans la suite, mais c’est une autre histoire.

3 Alan Tudyk – ‘I, Robot’ (2004)

Gros plan d'un robot regardant vers le haut dans I, Robot.

I, Robot n’est pas un triomphe du genre science-fiction. Malgré une prémisse intrigante, le film ne parvient pas à exploiter tout son potentiel, se contentant d’être un véhicule d’action banal pour Will Smith. Cependant, il n’est pas sans mérites, principalement les impressionnants effets visuels et les performances des acteurs, en particulier Alan Tudyk dans le rôle du robot compliqué, Sonny.

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Au mieux, I, Robot est un film qui suscite la réflexion dans le genre homme contre machine, grâce à la performance remarquable de Tudyk. Dans le rôle de Sonny, Tudyk est une révélation. Il dépeint la lutte du robot pour atteindre un but de manière sympathique mais rébarbative, créant une performance à la fois remarquablement troublante et profondément attachante.

4 Benedict Cumberbatch – « Le Hobbit : La Désolation de Smaug » (2013)

Le dragon Smaug regarde quelqu'un de haut dans Le Hobbit.

Peu d’acteurs jouent des antihéros aussi brillamment que Benedict Cumberbatch. Le double nominé aux Oscars affiche sa maîtrise des personnages grisonnants dans Le Hobbit : la désolation de Smaug de Peter Jackson, en incarnant le dragon antagoniste titulaire et cupide.

Cumberbatch joue Smaug comme l’ultime gentleman britannique : excessivement grossier, huppé et très vaniteux, avec un panache que peu d’autres personnages de la Terre du Milieu possèdent. Les films du Hobbit n’ont rien à voir avec les romans qu’ils ont adaptés, mais l’interprétation de Smaug par Cumberbatch est un moment fort car elle capture ce qui rendait le dragon de Tolkien si spécial. Jamais un dragon n’avait eu autant de personnalité ou de présence, et c’est grâce à la performance délicieusement malicieuse de Cumberbatch.

5 Jason Cope – ‘District 9’ (2009)

Un gros plan d'un Alien dans 'District 9'.

District 9, le premier long métrage de Neil Blomkamp en 2009, a pris d’assaut le monde de la science-fiction. Ce film ambitieux et cérébral imprègne ses prémisses traditionnelles de science-fiction de thèmes lourds sur le racisme et la ségrégation sociale, créant ainsi une image fascinante et stimulante.

Dans le rôle de l’extraterrestre qui tente de trouver son chemin hors de la Terre, la performance de Jason Cope est tout simplement exceptionnelle. L’éclat du film repose en grande partie sur l’interprétation de Cope de l’extraterrestre Christopher, dont la lutte trouvera un écho auprès du public du monde entier. District 9 est l’un des meilleurs films de found footage non horrifiques, une entrée supérieure dans le genre de la science-fiction et une vitrine pour les capacités d’acteur de Cope.

6 Toby Kebbell – ‘Dawn Of The Planet Of The Apes’ (2014)

Un Koba en colère qui regarde attentivement dans Dawn of the Planet of the Apes.

La duologie de la Planète des singes de Matt Reeves est l’une des plus grandes réussites de la technologie de la capture de mouvement. Les films servent d’histoires d’origine au classique de science-fiction de 1968, bien-aimé et désormais iconique, qui raconte l’histoire d’une planète gouvernée par des singes évolués qui ont asservi l’humanité.

Le deuxième film de la série, Dawn of the Planet of the Apes, présente une performance antagoniste mémorable de la star montante Toby Kebbell. Dans le rôle du bonobo perfide et intrigant Koba, Kebbell est une présence brutale dans le film, poussé par sa haine des humains après des années de négligence. Livrant une performance qui mêle habilement tragédie et rage, Kebbell crée l’un des méchants les plus complexes et les plus sympathiques des années 2010.

7 Andy Serkis – ‘Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours’ (2002)

Gollym souriant à quelqu'un hors caméra dans Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours.

La capture de mouvement est devenue un phénomène courant grâce à la performance charismatique et totalement inoubliable d’Andy Serkis dans la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Serkis joue le double rôle de l’innocent Smeagol et du cruel Gollum dans une performance iconique qui a défini les années 2000 et changé à jamais la façon dont le public voit la capture de mouvement.

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Gollum est déjà un personnage riche et complexe sur le papier. Cependant, entre les mains de Serkis, il devient une créature au dynamisme pur, essentielle au succès de la trilogie. Gollum est le parfait contrepoids de l’héroïque Frodon Sacquet, jouant à la fois le rôle d’ami et d’ennemi et incarnant les véritables longueurs du pouvoir et de la corruption de l’Anneau Unique. La performance de Serkis est magistrale, de la voix extrême aux maniérismes trépidants, chaque choix représentant parfaitement la psyché brisée de Gollum. Peu d’acteurs pourraient s’attaquer à un rôle aussi difficile et y exceller, mais Serkis est vraiment unique en son genre, un acteur dépourvu de vanité et dévoué au métier qu’il a élevé à lui seul au rang de grand public.

8 Bill Nighy – ‘Pirates des Caraïbes : le coffre du mort’ (2006)

Gros plan sur Davy Jones dans 'Pirates des Caraïbes : le coffre de l'homme mort'.

Bien que Jack Sparrow soit le personnage central de la série Pirates des Caraïbes, c’est le vilain Davy Jones de Bill Nighy qui est la véritable vedette. L’acteur anglais sous-estimé incarne le seigneur noir, mort-vivant et difforme, des sept mers et capitaine du Hollandais volant.

Les images de synthèse de Jones sont impressionnantes, même aujourd’hui, et le soin et l’attention apportés à sa création sont évidents. Cependant, si le personnage est devenu une telle icône, c’est entièrement grâce aux choix d’interprétation de Nighy. De la voix exagérée à la personnalité flamboyante et menaçante, Nighy fait de Jones le méchant le plus intelligent de la série Pirates, un ennemi à la fois intimidant et amusant. Surtout, Nighy trouve l’humanité derrière le monstre marin, rappelant au public qu’il y a un homme sous la barbe de la pieuvre.

9 Andy Serkis – « War For The Planet Of The Apes » (2017)

César sous la neige, l'air furieux, dans War for the Planet Of The Apes.

Andy Serkis a livré de nombreuses performances inoubliables en motion capture, mais César, le chimpanzé, reste son plus grand succès. Personnage central de la Planète des singes, César est présent dans presque toutes les scènes, agissant comme le cœur battant de la série.

Il n’est pas exagéré de dire que Serkis offre l’une des meilleures performances des années 2010 dans la série des singes. Le voyage de César de l’enfance à la figure messianique d’une révolution est spectaculaire, et Serkis est la main confiante qui guide tout le processus. Bien qu’il soit excellent dans chaque épisode, La guerre pour la planète des singes est son opus magnum, une performance à plusieurs niveaux, confiante, puissante et complète. César est dans sa forme la plus sauvage, mais Serkis conserve la sympathie et l’empathie qui ont fait de son personnage un leader. La trilogie des singes est un triomphe, et Serkis est la clé de son succès. L’Académie restera à jamais dans l’infamie pour avoir ignoré une performance aussi brillante.

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